Chronique sur le développement des expertises du CÉRSÉ
Volet 3 : 10 ans de cheminement de l’écocitoyenneté à la transition sociale et écologique
Par Élise Tousignant, directrice du CÉRSÉ
Un dixième anniversaire, comme tout anniversaire, c’est souvent l’occasion de poser un regard sur le passé et de mettre en évidence le fil conducteur liant nos différentes actions et nous guidant vers le futur. C’est le fil conducteur que je mettrai en évidence dans quelques courts textes sur des sujets de prédilection du CÉRSÉ et de l’établissement d’enseignement supérieur qui le porte, le Collège de Rosemont.
L’écocitoyenneté : d’abord dans ma cour…
Le Collège de Rosemont a été précurseur dans le milieu collégial en matière de sensibilisation à l’environnement et au développement durable. Dès 1975, il offrait le cours multidisciplinaire et visionnaire Pollution, énergie, avenir de l’homme. En 1995, il créer le premier programme de formation menant à une attestation d’études collégiales en Performance environnementale des organisations ; en 1999, il lance le concours Pédagogie-Environnement qui deviendra Délirium durable sous la coordination du CÉRSÉ en 2014 et 2015. Mentionnons que le CÉRSÉ recevra en 2014 un Phénix de l’environnement dans la catégorie Institutions d’enseignements, jeunes et groupes de jeunes en éducation et sensibilisation. Il recevra pour ce même concours un prix Vivats dans la catégorie matières résiduelles, pour les petits et moyens évènements responsables en 2015.
La sensibilisation à la protection de l’environnement et aux principes de développement durable des étudiants et employés du Collège de Rosemont a donc été parmi les premières activités mises en place par le CÉRSÉ à sa création. Cette sensibilisation s’est élargie à d’autres collèges du Québec et par la suite, à l’international, par le biais du projet de développement d’un profil international de technicien écoresponsable. Ce profil, élaboré en collaboration avec deux Instituts universitaires techniques (IUT) français et le Collège de Rosemont, introduisait dans certains cours des programmes d’administration, commerce international, comptabilité et gestion d’entreprise des notions relatives au développement durable (2013-2016).
…puis dans ma ville
En 2015, le CÉRSÉ organise l’événement de mobilisation des connaissances Conversations impulsées autour de l’écocitoyenneté duquel émerge des thématiques de recherche comme la participation citoyenne, l’appropriation de l’espace et les initiatives de transitions. Le CÉRSÉ accompagne et documente des initiatives comme le partage d’actifs de mobilité LocoMotion (2017-19), l’Incubateur civique de la Maison de l’innovation sociale (2018-19) ou le programme Projets participatifs citoyens de l’Arrondissement Rosemont- La Petite-Patrie (2018-19). Parallèlement, le CÉRSÉ s’intéresse à l’urbanisme tactique dans un article paru en 2016 dans la l’ouvrage français Le Vivant en ville, nouvelles émergences. Il pourra approfondir les facteurs de succès et les défis dans le cadre du projet de recherche Urbanisme tactique : gouvernance et gestion participatives des projets au Québec qui débute en janvier 2021.
…et pour le Québec
Les initiatives individuelles et locales sont importantes. Mais elles doivent se faire en concomitance avec des changements de sociétés plus profonds, une transition de nos façons de vivre en société et produire de la valeur. Ainsi le CÉRSÉ met son expertise de recherche et d’accompagnement au service d’approches de participation citoyenne novatrice comme la consultation par consensus informé avec des citoyens d’Abitibi et de la Vallée des sources (2015-2018). Il s’investit auprès d’innovations telles le Lab transition de Solon (2020-2022) et le réseau Demain le Québec qui regroupe les initiatives de transitions au Québec (2020-21).